Jeune skieur français expatrié en Espagne, découvrez Florian Loire. Il nous parle de son sport, qu'il détestait à l'origine, de ses difficultés et de ses objectifs.
Je n'aimais pas le ski ! |
1. Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Florian Loire, j'ai 20 ans et j'habite en Haute-Savoie. Je suis un athlète de haut niveau en ski alpin, je cours pour l'Espagne car j'ai la double nationalité.
2. Comment es-tu venu au ski alpin ?
Dans « sa jeunesse », mon père était moniteur de ski donc quand j'étais petit, il m'a mis sur les skis le week-end même si au début je ne voulais pas du tout, je n'aimais pas le ski ! Mais plus le temps passait, plus j'ai aimé.
3. Tu n'aimais pas le ski ? Cela peut paraître étonnant aujourd'hui non ?
Oui, je détestais, je pleurais tout le temps... Bon j'avais 5 ans je crois. Et après, j'ai skié presque tous les week-ends avec ma famille et j'ai pris goût, je ne voulais plus arrêter. Et un jour, mon père m'a proposé de faire de la compétition. J'avais 13 ans.
4. Te souviens-tu de ta première compétition ? Est-ce à ce moment-là que tu t'es dit que le ski allait changer ta vie ?
Oui très bien...Gros stress, j'avais même mis mes chaussures à l'envers... Mes parents me regardaient sur le bord de la piste et j'allais tellement doucement que j'ai pu leur faire un coucou... C'était un slalom géant à Morzine. J'avais aussi oublié de mettre mon masque sur les yeux au départ. Pas du tout pour moi ! C'était juste comme ça...un loisir.
Je n'ai pas recommencé |
5. Quand as-tu pris conscience de l'importance du ski dans ta vie ?
La saison suivante. Durant la première année de compétition, je n’ai fait aucun résultat... À la fin de l'hiver, mon père m’a cherché une structure privée afin que je puisse m’entraîner l'été sur les glaciers.
Et l'hiver suivant, grâce à mes entraînements de l'été, j'ai gagné toutes les compétitions, j'étais qualifié au championnat de France. Mais j’ai enfourché (piquet entre les jambes) donc disqualifié.
6. Tes parents te soutiennent beaucoup dans ton projet, penses-tu que s’ils avaient été moins présents tu aurais autant réussi ? Oui en effet ils s'investissent beaucoup ! Non sans eux jamais j'aurais pu faire tout ça. 7. Il y a 2 ans pour trouver un soutien autre, tu lances une campagne de financement pour amortir les 30 000€ de ta saison, as-tu trouvé le soutient espéré ? Non pas du tout, ça n'a pas marché... C'est pour ça que je n'ai pas recommencé. 8. Où en es-tu cette saison ? Un gros objectif en fin de saison avec les championnats nationaux. Jusqu'à présent j'ai fait mes premiers points en descente, des points en géant et une performance en slalom. Je suis 12ème de ma nation en slalom et 12ème en descente. |
C'est une vraie satisfaction de représenter l'Espagne. |
9. Pourquoi as-tu choisi de représenter l'Espagne et penses-tu retourner en France un jour ?
Il y a moins d'athlètes, j'ai donc plus de facilités pour percer. Non, pas du tout je ne pense pas y retourner ! Ce n'est pas intéressant pour moi de courir pour la France car il y a beaucoup trop de monde donc moins d'opportunités. C'est une vraie satisfaction de représenter l'Espagne.
© Fournie par Florian Loire
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10. Quels sont les atouts de ce pays pour ton sport ? Il y a possibilité de rentrer au Comité ou à la Fédération Nationale, ce qui permet de ne pas payer la saison. Alors qu’en France, c'est plus compliqué que ça... 11. Les Jeux Olympiques, un rêve ? Oui ! Les Jeux sont mon plus grand rêve. 12. Souhaites-tu ajouter quelque chose pour conclure ? Je remercie la Mairie de Reignier (commune où je réside) qui m'attribue une subvention chaque année et évidement mes parents qui me soutiennent depuis toujours. |
Par Hugo Bâcle
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