Patineur de vitesse canadien, Alexandre Déry revient sur sa carrière et nous parle de la décision qu'il à du prendre d'arrêter. Il nous parle aussi de sa nouvelle passion : "transmettre à l'avenir du sport".
J’ai accumulé quelques commotions cérébrale et j'ai dû cesser le courte piste
1.Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Mon nom est Alexandre Déry et j'ai 22 ans. Je suis un ancien membre de l'Equipe Nationale de développement Canadienne de Patinage de vitesse longue piste. Je suis maintenant un étudiant à temps plein et je suis devenu entraîneur pour des jeunes entre 8 et 15 ans.
2. Qu’est-ce qui te plaît dans ce sport ?
C'est certain que comme le nom du sport le mentionne, il s'agit d'un sport de vitesse alors la vitesse est quelque chose que tous les patineurs doivent apprécier. Par contre, l'aspect esthétique du sport est aussi une des raisons qui me fait aimer ce sport. Je trouve que de regarder un bon patineur patiner, avec toute la maîtrise de mouvement que cela nécessite, est très satisfaisant.
3.Tu as pratiqué la piste longue (long track). Qu’est ce qui change du short-track ?
Énormément de choses. J'ai toujours adoré l'aspect compétitif et plus bagarreur du courte piste. Mais j’ai accumulé quelques commotions cérébrale et j'ai dû cesser le courte piste (autre nom du short-track couramment utilisé au Canada, ndlr) et me diriger de façon permanente au longue piste (sport dans lequel j'avais plus de potentiel et dans lequel les chances de blessures étaient nettement moins élevées). Le courte piste est selon moi un sport d'agilité, de stratégie et d'action tandis que le longue piste est un sport de force, de glisse et d’efficacité. Lorsqu'on regarde un patineur courte piste en longue piste, on peut remarquer que les virages de celui-ci sont excellents puisqu'en courte piste, si la technique de virage n’est pas parfaitement maîtrisée, tu ne réussiras probablement pas à atteindre les niveaux que tu désires. Pour ce qui est des droits par contre, on remarque une certaine difficulté du côté du patineur courte piste. Ce qui est tout à fait normal considérant qu'en courte piste, le droit est un segment de 25m dans lequel les dépassements sont effectués (la majore partie du temps) et qui sert selon moi plus d'une transition entre les deux virages. Un patineur n'a pas le temps d'effectuer 2 longues et puissantes poussées comme un patineur de longue piste doit le faire dans un droit de 100 m. Mais l'inverse est aussi vrai, un patineur de longue piste va avoir plus de difficultés dans un virage de courte piste.
Mon nom est Alexandre Déry et j'ai 22 ans. Je suis un ancien membre de l'Equipe Nationale de développement Canadienne de Patinage de vitesse longue piste. Je suis maintenant un étudiant à temps plein et je suis devenu entraîneur pour des jeunes entre 8 et 15 ans.
2. Qu’est-ce qui te plaît dans ce sport ?
C'est certain que comme le nom du sport le mentionne, il s'agit d'un sport de vitesse alors la vitesse est quelque chose que tous les patineurs doivent apprécier. Par contre, l'aspect esthétique du sport est aussi une des raisons qui me fait aimer ce sport. Je trouve que de regarder un bon patineur patiner, avec toute la maîtrise de mouvement que cela nécessite, est très satisfaisant.
3.Tu as pratiqué la piste longue (long track). Qu’est ce qui change du short-track ?
Énormément de choses. J'ai toujours adoré l'aspect compétitif et plus bagarreur du courte piste. Mais j’ai accumulé quelques commotions cérébrale et j'ai dû cesser le courte piste (autre nom du short-track couramment utilisé au Canada, ndlr) et me diriger de façon permanente au longue piste (sport dans lequel j'avais plus de potentiel et dans lequel les chances de blessures étaient nettement moins élevées). Le courte piste est selon moi un sport d'agilité, de stratégie et d'action tandis que le longue piste est un sport de force, de glisse et d’efficacité. Lorsqu'on regarde un patineur courte piste en longue piste, on peut remarquer que les virages de celui-ci sont excellents puisqu'en courte piste, si la technique de virage n’est pas parfaitement maîtrisée, tu ne réussiras probablement pas à atteindre les niveaux que tu désires. Pour ce qui est des droits par contre, on remarque une certaine difficulté du côté du patineur courte piste. Ce qui est tout à fait normal considérant qu'en courte piste, le droit est un segment de 25m dans lequel les dépassements sont effectués (la majore partie du temps) et qui sert selon moi plus d'une transition entre les deux virages. Un patineur n'a pas le temps d'effectuer 2 longues et puissantes poussées comme un patineur de longue piste doit le faire dans un droit de 100 m. Mais l'inverse est aussi vrai, un patineur de longue piste va avoir plus de difficultés dans un virage de courte piste.
Etre dans l'Équipe Nationale est très gratifiant et c’est un objectif pour énormément de patineurs.
4.Tu as eu la chance d'être en équipe nationale, qu'en gardes-tu ?
C'est certain qu'être dans l'Équipe Nationale est très gratifiant et c’est un objectif pour énormément de patineurs. Les différences majeures entre être sur l'équipe et ne pas l'être sont l'aide financière, tous les services supplémentaires auxquels tu as droit et l'encadrement de la Fédération. Mais ce que j'en retiens le plus, c'est vraiment la fierté de représenter son pays.
5. Te souviens-tu d’une course qui t’a marqué ?
Comme si c'était hier. En fait, il s'agit d'une compétition complète qui m'a marqué. J'avais 16 ans et je participais à la sélection pour le Championnat du Monde junior. Durant toute la saison, je n'avais pas vraiment été de calibre pour espérer me classer cette année-là. Seuls les 3-4 premiers étaient sélectionnés et je terminais entre la position 7 et 10 au classement toutes distances. Mais dans cette compétition je suis arrivé avec un "mindset" différent des compétitions précédentes. Distance après distance je voyais que ma qualification était de plus en plus possible mais tout allait se décider dans la dernière distance, le 5000 m (ma pire distance). J'étais contre l’un des favoris sur cette distance et je devais sortir la « course d'une vie » afin de me qualifier. C'est ce que j'ai fait. Je me rappelle encore de mon frère encore à bout de souffle (il venait lui-même de terminer sa course) m'encourager dans le dernier tour de piste.
6. Faire des tours de 400 m sur la glace lorsque tu t'entraînes ou cours sur de longue distance, ce n'est pas un peu fatigant, répétitif ?
Je n'ai jamais été un fan d'entrainement dans lequel nous devions faire beaucoup de tours. Alors si tu me poses la question à moi, je vais te répondre que oui, c'était fatiguant et répétitif ! (rires) Mais je sais que ces entraînements sont essentiels pour bien réussir.
J'aimerais vraiment encore m’entraîner au même niveau que j'avais avant
7. ll y a près de 2 ans, après des années de pratique, tu as décidé d'arrêter ta carrière. Qu'est-ce qui a motivé ton choix ?
En fait, avant de prendre ma retraite, j'ai été mis sur un programme de réhabilitation pour tenter de régler des problèmes de maux de têtes dues à mes nombreuses commotions cérébrales. Après 3 mois de réhabilitation pendant lesquels je ne m’entraînais pas très fort, j'ai pris du poids. J'ADORE manger alors je n'ai pas vraiment diminué la quantité de nourriture que je consommais même si je ne dépensais plus beaucoup d'énergie. Lorsque cette période fût finie, j'avais perdu la motivation pour m’entraîner et j'avais l'impression d'avoir seulement réglé temporairement mon problème de tête. Alors j'ai arrêté de patiner.
8. Regrettes-tu ce choix ? C'est difficile à dire. J'aimerais vraiment encore m’entraîner au même niveau qu'avant, j'adorais le style de vie qui venait avec. Par contre, pour l'avoir testé, mes problèmes de maux de tête ne sont pas réglés alors il serait vraiment difficile de revenir. J'ai toujours un amour inconditionnel pour ce sport, je suis toujours à jour dans les résultats de mes anciens partenaires d'entraînement, et j'essaye du mieux que je peux de rester dans cet univers en redonnant aux jeunes que je coache ce que j'ai appris avec les années. 10. Si ta santé s’arrange, tu n’exclues pas de reprendre ? Pour le plaisir, oui, mais là où j'en suis dans ma vie en ce moment, je ne crois pas être en mesure de reprendre les compétitions. 11. Tu entraînes les jeunes. Est-ce naturel pour toi de transmettre la passion de ton sport à ceux qui représentent l'avenir du Canada en piste longue ? Les jeunes que j'entraîne sont en courte piste. Le transfert vers le longue piste pour eux se fera lorsqu'ils seront plus âgés et plus développés. C'est le cheminement que l'on considère comme normal ici. Mais oui, j'adore transmettre mes connaissances au plus jeunes qui effectivement seront peut-être l'avenir du sport dans les années à venir. |
12 Espères-tu voir l'un de tes jeunes aux Jeux un jour ? Ce serait une grande fierté pour toi ?
J'ai toujours eu beaucoup de facilité à expliquer des choses et surtout, j'ai de la facilité avec les jeunes. A cet âge, l'important est le plaisir et après viendra la performance. Si un jeune vient s'entraîner et qu'il repart avec le sourire, mon travail est accompli. Et oui certainement !! C'est un peu l'objectif de tous les coachs de voir ses jeunes monter à un haut niveau ! C'est difficile de dire si un de mes jeunes actuels va se rendre aux Jeux mais il est certain qu'il y a beaucoup de talent dans mon groupe.
J'ai toujours eu beaucoup de facilité à expliquer des choses et surtout, j'ai de la facilité avec les jeunes. A cet âge, l'important est le plaisir et après viendra la performance. Si un jeune vient s'entraîner et qu'il repart avec le sourire, mon travail est accompli. Et oui certainement !! C'est un peu l'objectif de tous les coachs de voir ses jeunes monter à un haut niveau ! C'est difficile de dire si un de mes jeunes actuels va se rendre aux Jeux mais il est certain qu'il y a beaucoup de talent dans mon groupe.
Par Hugo Bâcle et Simon Constantin
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