Pilote de l'équipe de France de Bobsleigh, Romain Heinrich nous parle de son sport. son rôle, les Jeux Olympiques ou son parcours, découvrez celui qui possède un rôle prépondérant dans le bob.
C'est un bel effort mental ! |
1. Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas ?
Je suis Romain Heinrich. J’ai 27 ans et je suis pilote en équipe de France de bobsleigh. J’ai découvert le Bob en tant que pousseur en 2011 et depuis 2015 je suis devenu pilote.
2. Comment avez-vous découvert le bobsleigh, ce sport peu commun ?
C’est un peu un concours de circonstances. J’étais à Grenoble pour mes études d’ingénieur (que j’ai terminées en 2014) et je pratiquais l’athlétisme à un bon niveau. Je faisais régulièrement des podiums aux championnats de France (catégories jeunes) au lancer du poids. J’ai été recruté sur mes qualités physiques. On m’a appelé et proposé de faire des essais. Je me suis dit « pourquoi pas » et puis, après les premières descentes j’ai adoré les sensations de vitesse. Puis je me suis investi pour devenir plus rapide et mieux pousser et ça a payé !
3. Vous avez parlé de sensations, quelles sensations aimez-vous dans la descente ?
Il y a les sensations liées à la vitesse, à la force centrifuge. L’adrénaline monte et on sent vraiment la puissance que dégage ce sport. Mais il y a aussi les sensations collectives. Avant, pendant, et après les descentes, chacun participe à la construction de la performance en équipe. En tant que pilote, on peut aussi rajouter les sensations liées à mon rôle. Pendant 1 minute de descente, je dois prendre beaucoup de décisions à chaque virage pour choisir les trajectoires…. tout en laissant parler la glisse. C’est un bel effort mental !
Je suis Romain Heinrich. J’ai 27 ans et je suis pilote en équipe de France de bobsleigh. J’ai découvert le Bob en tant que pousseur en 2011 et depuis 2015 je suis devenu pilote.
2. Comment avez-vous découvert le bobsleigh, ce sport peu commun ?
C’est un peu un concours de circonstances. J’étais à Grenoble pour mes études d’ingénieur (que j’ai terminées en 2014) et je pratiquais l’athlétisme à un bon niveau. Je faisais régulièrement des podiums aux championnats de France (catégories jeunes) au lancer du poids. J’ai été recruté sur mes qualités physiques. On m’a appelé et proposé de faire des essais. Je me suis dit « pourquoi pas » et puis, après les premières descentes j’ai adoré les sensations de vitesse. Puis je me suis investi pour devenir plus rapide et mieux pousser et ça a payé !
3. Vous avez parlé de sensations, quelles sensations aimez-vous dans la descente ?
Il y a les sensations liées à la vitesse, à la force centrifuge. L’adrénaline monte et on sent vraiment la puissance que dégage ce sport. Mais il y a aussi les sensations collectives. Avant, pendant, et après les descentes, chacun participe à la construction de la performance en équipe. En tant que pilote, on peut aussi rajouter les sensations liées à mon rôle. Pendant 1 minute de descente, je dois prendre beaucoup de décisions à chaque virage pour choisir les trajectoires…. tout en laissant parler la glisse. C’est un bel effort mental !
Image 1 : Romain, 2e depuis la gauche / Image 2 : Au centre / Image 3 : à l'avant
Participation photographique : Romain Heinrich
Participation photographique : Romain Heinrich
La France n'a pas su capitaliser les bons résultats |
4. Vous êtes pilote de bob, en quoi consiste votre rôle ?
Le pilote, comme son nom l’indique, doit piloter le bobsleigh pendant la descente. C’est lui qui mémorise les trajectoires avant les descentes et les réalise pendant avec les deux manettes qu’il tient. Chaque descente est unique, car les conditions de glace varient beaucoup d’un jour à l’autre. Mais son rôle dépasse la descente puisqu’il participe aussi à la poussée (même si c’est le premier à monter dans le Bob) et qu’il passe beaucoup de temps à tester et régler son matériel pour glisser toujours plus vite.
5. La France n'est pas une grande nation en Bobsleigh, est-ce à cause du manque d'infrastructures ?
Je pense que la France n’est pas une grande nation en bobsleigh car elle n’a pas su capitaliser sur les bons résultats qu’elle a déjà su produire dans les années 1990-2000. Mais les athlètes qui sont aujourd’hui dans le groupe France (2 pilotes et 8 pousseurs) ont à cœur d’être performants et d’un jour, gagner des médailles dans les grands championnats. C’est aussi un sport qui est très onéreux donc même s’il suscite la curiosité, il est difficile à pratiquer. En ce qui concerne les structures, nous avons une bonne structure d’entraînement à La Plagne. C’est la seule mais il faut être réaliste, c’est déjà une chance d’avoir un si bel outil.
6. L'un des objectifs de cette saison est d'emmener la France aux Jeux de PyeongChang. Qu'en pensez-vous ?
Pour un petit sport comme le bobsleigh, les Jeux Olympiques sont une très bonne fenêtre médiatique donc c’est important que la France y participe. Mais il s’agit aussi d’être compétitif. Avec la fédération française des sports de glace, nous faisons tout pour que les équipages qui participeront aux jeux puissent se classer dans le top10. À titre personnel, c’est un objectif important cette saison et que je prépare depuis plusieurs années. J’ai eu la chance de participer aux jeux olympiques de Sotchi en 2014 et je souhaite à tout le monde de ressentir des émotions aussi intenses. Je suis très excité à l’idée d’entrer dans les prochains jours en compétition avec mes équipiers pour décrocher cette qualification.
Pour être bon pilote il faut avoir du sang froid |
7. Vous pouvez revenir sur les Jeux de Sotchi, auxquels vous avez participé ?
On s’est qualifié avec mon équipe de l’époque avec très peu de moyens. Donc c’était une très belle récompense et nous étions très heureux d’être là. Ça a été une expérience absolument unique pour Florent, Elly, Loic et moi. En bob à 2, on se classe 20ème. En bob à 4, 17ème. Ce sont des résultats « de milieu de tableau » mais nous étions satisfaits à l’époque. Sur le plan sportif, cela ne change pas d’une compétition habituelle. Sur le plan émotionnel, le gigantisme des infrastructures et de l’événement est surprenant. Sans parler de la cérémonie d’ouverte et des messages de soutien que l’on reçoit pendant la quinzaine qui nous remplissent de bonheur.
8. Vous faites aussi du bob à 2, qu’est-ce qui vous plaît dans cette pratique ?
Depuis que je suis passé pilote, je me concentre davantage sur le Bob à 2, même si je pratique les deux disciplines. En bob à 2, je pense qu’il faut être encore plus précis dans le pilotage pour aller très vite. C’est un peu moins dangereux à piloter qu’un bob à 4 car c’est plus maniable mais en revanche, cela requiert beaucoup de précision. Sur la dimension collective, on fonctionne un peu plus par binôme. C’est moins excitant que d’être avec une équipe entière, mais ce sont des liens très forts qui se tissent pendant l’hiver.
9. Comment devient-on pilote ?
Il existe des stages d’initiation proposés par les clubs. Dans mon cas, l’idée est venue en discutant avec le manager de l’équipe de France. Pour être un bon pilote, il faut avoir du sang froid, il faut être rigoureux et il faut aimer la vitesse. Après, ça s’apprend. D’autres qualités sont requises comme être un bon capitaine d’équipe. C’est très important de réussir à fédérer des gens dans son projet.
On s’est qualifié avec mon équipe de l’époque avec très peu de moyens. Donc c’était une très belle récompense et nous étions très heureux d’être là. Ça a été une expérience absolument unique pour Florent, Elly, Loic et moi. En bob à 2, on se classe 20ème. En bob à 4, 17ème. Ce sont des résultats « de milieu de tableau » mais nous étions satisfaits à l’époque. Sur le plan sportif, cela ne change pas d’une compétition habituelle. Sur le plan émotionnel, le gigantisme des infrastructures et de l’événement est surprenant. Sans parler de la cérémonie d’ouverte et des messages de soutien que l’on reçoit pendant la quinzaine qui nous remplissent de bonheur.
8. Vous faites aussi du bob à 2, qu’est-ce qui vous plaît dans cette pratique ?
Depuis que je suis passé pilote, je me concentre davantage sur le Bob à 2, même si je pratique les deux disciplines. En bob à 2, je pense qu’il faut être encore plus précis dans le pilotage pour aller très vite. C’est un peu moins dangereux à piloter qu’un bob à 4 car c’est plus maniable mais en revanche, cela requiert beaucoup de précision. Sur la dimension collective, on fonctionne un peu plus par binôme. C’est moins excitant que d’être avec une équipe entière, mais ce sont des liens très forts qui se tissent pendant l’hiver.
9. Comment devient-on pilote ?
Il existe des stages d’initiation proposés par les clubs. Dans mon cas, l’idée est venue en discutant avec le manager de l’équipe de France. Pour être un bon pilote, il faut avoir du sang froid, il faut être rigoureux et il faut aimer la vitesse. Après, ça s’apprend. D’autres qualités sont requises comme être un bon capitaine d’équipe. C’est très important de réussir à fédérer des gens dans son projet.
10. Vous souhaitez rajouter quelque chose ?
J’ai beaucoup parlé de la dimension d’équipe dans le bobsleigh car c’est un sport qu’on pratique à plusieurs. Mais c’est une équipe beaucoup plus large que je voudrais remercier : elle me permet aujourd’hui d’être en route pour Pyeongchang. Ce sont des bénévoles au club de La Plagne, ce sont des entraîneurs et kiné à Grenoble, ce sont des cadres techniques à la fédération, ce sont des collectivités qui croient en mon projet et ce sont aussi des sponsors. Sans oublier bien sûr ma famille qui suit de très près mes résultats.
Par Hugo Bâcle
Car votre avis est le plus important, nous vous invitons à répondre à ce questionnaire. Il dure 3 minutes et nous remercions toutes les personnes y prenant part.